DISPOSITIONS COMMUNES A LA MISE EN ŒUVRE
CONDITIONS CLIMATIQUES
- Climat de plaine = altitude < 900 m.
- Climat de montagne = altitude > 900 m.
- Pas d’intervention sous la pluie ou la neige.
- Pas d’intervention sur un support dont la température est inférieure à + 2° C. La mise en œuvre de l’asphalte à une température ambiante inférieure à + 2° C est prohibée.
- La mise en œuvre de l’asphalte doit être interrompue en cas de pluie. Sur un support mouillé, l’eau résiduelle est éliminée par balayage, aspiration ou tout autre moyen approprié.
TEMPERATURE
L’application et le transport de l’asphalte doivent être effectués à une température de 30° C inférieure à celle du point éclair du liant utilisé, ce qui correspond en général à T ≤ 200° C (directive européenne 91/155/CE). La température de l’asphalte est systématiquement vérifiée, car elle conditionne la maniabilité et l’épaisseur appliquée. Une température trop élevée provoque la décantation des agrégats, qui donne un aspect brillant sensible aux empreintes. Une température trop basse rend l’application difficile et entraîne un aspect de surface irrégulier.
SUPPORT
Sur supports béton, grave ciment, grave bitume, enrobé, isolant ou bois, toujours coulé en indépendance ou semi adhérence, avec interposition d’un papier kraft, perforé ou un textile ou non tissé synthétique. Seule exception en étanchéité, asphalte monocouche, coulage en adhérence sur un primaire bouche pores.
MISE EN ŒUVRE MÉCANISÉE
L’utilisation du finisseur sur un chantier ne peut se justifier que si un certain nombre de conditions économiques et techniques sont réunies :
- tolérances de planéité du support ≤ 1 cm sur une règle de 2 m
- superficie importante
La préparation du chantier revêt la plus grande importance, la planéité et le nivellement du support doivent être d’excellente qualité.
Il existe plusieurs modèles de finisseurs, leurs capacités et encombrement sont adaptés aux caractéristiques des travaux à exécuter.
La plupart des matériels se déplacent sur quatre roues motrices à bandages caoutchouc, soit directement sur le support, soit sur des bandes d’asphalte réglées à la côte, soit éventuellement sur des rails calés à l’altitude voulue. Le châssis est constitué essentiellement par une poutre de longueur réglable et de deux trains de roulement ; il supporte une lame chauffante (EB25) ou non, réglable en hauteur et en inclinaison transversale.
D’autres plus perfectionnés, disposent d’une lame réglable en courbure par tronçons, ainsi qu’altitude et inclinaison (EB50). Certains peuvent se déplacer sur rails ou chenilles. Des modèles plus optimisés sont munis d’un dispositif de répartition de l’asphalte devant la lame
AMELIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL
Le relais entre le porteur et le lieu d’application
Lorsque les porteurs ne peuvent arriver sur l’ouvrage, ou à pied d’oeuvre le dumper ou malaxeur de chantier (MC) permet un transport aisé sur le chantier, tout en évitant la ségrégation et en maintenant, sans surchauffe, la température de mise en oeuvre.
Montage de l’asphalte
Pour des chantiers d’étanchéité bâtiment en hauteur, des malaxeurs semblables à ceux des dumpers mais sans châssis motorisé, accrochés à la grue de chantier, permettent l’approvisionnement sur les terrasses.
Les quais du métro parisien
Les petits chenillards mus par un moteur électrique, alimentés par batteries et télécommandés, sont capables de monter et descendre des escaliers (pente 52%), avec une charge utile de 450 kg. Leur autonomie est de 4 à 5 heures. Ces mêmes engins se chargent de toutes manutentions et permettent de remonter l’asphalte ancien relevé sur les quais.
MISE EN ŒUVRE MANUELLE
En règle générale, une équipe d’application est composée de 4 compagnons :
- le conducteur de camion malaxeur est chargé d’ouvrir et fermer la goulotte pour le remplir les seaux,
- un ou deux porteurs, (ceux-ci peuvent être plus nombreux si la distance de portage est longue)
- un compagnon applicateur.
Le rendement journalier est de l’ordre de 20 tonnes/jour/applicateur. Ainsi la quantité appliquée peut aller de 12 à 24 tonnes, cela bien entendu en fonction de l’épaisseur prévue. Dans de nombreux cas, encore, l’asphalte est acheminé dans des seaux en bois ; néanmoins, si les accès le permettent, il est possible d’utiliser des matériels plus évolués.
L’application
L’asphalte pur est appliqué à la « planche à pur » ou à la raclette.
L’application de l’asphalte sablé ou gravillonné doit être faite de préférence au moyen d’une palette.
- La qualité d’exécution des joints entre des coulées différentes est d’une importance capitale pour la tenue d’un revêtement d’étanchéité.
- L’applicateur doit veiller particulièrement à ce que les joints soient « serrés » dans les règles de l’art à la palette. Ils seront soudés en préchauffant par recouvrement avec l’asphalte chaud le bord de la coulée précédente, puis ils seront repressés et lissés avec la palette,

D’une manière générale, les joints de deux couches d’asphalte superposées doivent être décalés d’au moins 0,10 m,
L’épaisseur des asphaltes en parties courantes est obtenue par la mise en place de règles métalliques (propres et rectilignes), d’une épaisseur fonction de celle prévue pour la couche d’asphalte (en général 1 à 2 mm de moins pour compenser les défauts de planéité du support).
Sur un ouvrage en pente ou en dévers, l’application doit commencer en bas de pente comme pour les feuilles préfabriquées, cela évite les joints en creux. Il est en effet plus facile d’araser l’asphalte en surplus que d’en rapporter après fluage.
AVANTAGES DE L’APPLICATION MANUELLE
- Pas de compactage, Technique idéale pour les réparations ponctuelles et lorsqu’une remise ne service rapide est souhaitée,
- Permet de traiter des surfaces aux contours tourmentés,
- Raccordement parfait entre deux asphaltes d’âge différent.
adaptés aux caractéristiques des travaux à exécuter.